Nom dont la compostion est claire. Le breton Pont, de même sens que le français "Pont", est précédé de l'adjectif Hen, qui veut dire "vieux, ancien". Il ne s'agit pas de Hent, "route", comme certains ont pu l'avancer parfois. Hen provoque l'adoucissement de l'initiale P en B de Pont qui suit. On retrouve cette mutation dans An Hengêr, de Hen + Kêr, "village, lieu habité" (voir à cette entrée). L'appellation remonte sans doute très loin dans le passé, peut-être à l'installation des Bretons dans la péninsule. Le passage qu'offrait un pont à cet endroit sur le Blavet était d'une importance stratégique évidente. Il est notable qu'Hennebont soit attesté dès le XIe siècle. La maîtrise de ce pont explique sans doute la présence d'une motte féodale sur la rive droite, sous le contrôle des seigneurs du Kemenet-Heboe, en contre-bas de laquelle allait se développer le Veil Hennebont. Au XIIIe siècle, le château seigneurial est démantelé par le Duc de Bretagne Jean le Roux (1237-1286), qui est à l'origine de la place forte ducale et de la ville close, ar Gêr Gloz, sur la rive gauche du Blavet.