Morboulloù est présenté comme désignant des flaques d'eau de mer dans les dictionnaires breton-français habituellement, car associant Mor, "mer", et Poulloù, "mares". Mor + Poulloù donne Morboulloù, avec adoucissement du P en B. L'acception est compréhensible lorsque l'on se trouve sur la côte. Ce n'est pas vraiment le cas ici. L'endroit ainsi nommé se trouve au nord-est de Langroez. Il en va de même de noms identiques à Ploeren et à Locqueltas, situés loin du rivage et sans aucune présence d'eaux marines. Peut-être faut-il prendre Mor- comme préfixe affaiblissant, tels qu'il se présente par exemple dans Moranv (surnom) pour anv (nom), ou dans Morgousket (sommeiller) pour Kousket (dormir) ? Il faudrait ainsi comprendre que les mares (poulloù) de Morboulloù ne seraient tout simplement pas persistantes. Ce toponyme breton est également mentionné dans le nom d'une rue et le nom d'une impasse d'Hennebont.