Les éléments composant le nom Pontivy/Pondi sont clairs : Pont, de même sens qu'en français, et Ivi, nom de saint bien attesté en Bretagne. L'histoire de sa fondation semble plus complexe. Hervé du Halgouët ("Pontivy, Rohan et ses alentours") pense que « cette localité tire son nom d'un pont jeté sur le Blavet dans le voisinage du monastère dédié à Saint-Yvy par les disciples de ce pieux personnage qui, venu de Grande-Bretagne pour évangéliser le Léon, serait mort près d'Elliant, évêché de Quimper, au commencement du VIIIe siècle [...] De fait, cette forteresse existe à Pontivy sur la rive gauche du Blavet, non loin du pont, pour en surveiller l'accès. ». J.Y. Le Moing ("Noms de Lieux de Bretagne", Bonneton, 2004) apporte un peu plus de précision : « un saint du nom d'Ivy a laissé son nom à la ville de Pontivy, ainsi nommée parce que son ermitage était proche du pont qui a été construit pour traverser le Blavet, probablement bien après le VIIe siècle, époque où il est censé être venu de Grande-Bretagne depuis l'abbaye de Lindisfarne (aujourd'hui île d'Holyhead). Souvent présenté comme le dernier saint breton à avoir traversé la Manche, Saint Ivy a été confondu, peut-être volontairement avec saint Dewi, patron du Pays de Galles, ce qui lui donna l'avantage d'être représenté avec les attributs épiscopaux... [...] Pontivy prit son essor à partir de la construction du premier manoir (le château des Salles) par les Rohan au début du XIIe siècle, et il est possible que le pont qui donna son nom à la ville n'était guère plus ancien (bien que la tradition attribue la construction du pont à saint-Yvi, activité inattendue de la part d'un ermite du VIIe siècle à la recherche de solitude). La paroisse siège de l'importante sénéchaussée des Rohan, resta confinée sur un petit territoire (16 Ha) pris sur la paroisse de Noyal, jusqu'au Premier Empire où un décret impérial changea d'autorité la superficie de la commune aux dépens des communes voisines...". La prononciation locale est [põ.di], mais à quelques kilomètres aux alentours on trouve des prononciations "pon-deu-wi", "pon-deu-i", d'où la forme écrite parfois rencontrée de Pondivi.