Enez Tristan est le nom de l'île situé à l'embouchure de la rivière du Porzh Ru. Occupée dès l'époque antique, un oppidum gaulois y avait été construit. Elle est attestée dès le XIIème par les sources écrites sous la forme latine Insula Sancti Tutuarni, traduction du breton Tutuarn Enez (île de saint Tutuarn). Elle appartenait alors à l'évêque de Quimper qui la céda en 1118 aux moines de Marmoutier. Il semble bien que ce soit à ce saint que la ville de Douarnenez doit son nom Tutuarn Enez (l'île de Tutuarn). A cette époque, l'île devient le siège d'un prieuré de quelques moines. Au XIVème siècle la guerre de succession de Bretagne entraine la décadence du prieuré et l'installation d'une garnison. C'est à cette occasion que le nom de Tristan apparaît : Insula Trestani (Enez Tristan). Selon Bernard Tanguy le peuple utilisait déjà depuis longtemps Tristan pour désigner cette île et ce serait les moines qui auraient longuement maintenu par écrit le nom du saint fondateur Tutuarn. Lîle fut le théatre d'âpres combats pendant les guerres de la Ligue, alors qu'elle était occupée par La Fontenelle qui l'avait fortifiée. Selon Ogée, la citadelle de La Fontenelle aurait ensuite été détruite sur les ordres du roi de France Henri IV. Enez Tristan a aussi un autre nom en breton, Ar Fort (Le fort). Ce surnom fait justement référence aux travaux de fortification effectués par La Fontenelle.