Il est difficile d'être catégorique sur le sens de ce toponyme. Les formes anciennes (XVII-XVIIIe siècles) du nom peuvent suggérer la présence de Bran/Brini (corbeau[x]), voir de Bran avec le suffixe diminutif -ig. Voir aussi le toponyme Ar Vran ("le Vran"), non loin sur le littoral de l'Île-aux-Moines. Mais il pourrait aussi s'agir de Bran, comme variante attestée par ailleurs de Brenn (colline, au sommet arrondi, comme dans le nom de commune Brandivy/Brandevi), suivi du diminutif -ig évoqué plus haut. Cependant, les données les plus récentes (orthographes et prononciations en breton) indiquent que le suffixe est non pas -ig mais -eg, qui marque l'abondance d'une chose en un même lieu, le plus souvent des plantes ou des espèces arbustives : Kelenneg (houx), Radeneg (fougères), Lanneg (landes), etc. D'où peut-être l'idée avancée par certains que Bran puisse recouvrir le mot Broenn qui désigne les joncs. Sauf que Bran avec un -a ne correspond pas à la prononciation attendue en breton pour cette plante, ni les formes anciennes. Il est difficile de trancher mais si l'on synthétise ces éléments, l'idée la plus séduisante est la présence de Bran (corbeau), suivi du suffixe -eg, Braneg désignant un endroit où abonde ces corvidés.