Le Brest d'aujourd'hui englobe 15 anciennes paroisses. L'étymologie de Brest, nom au demeurant très ancien est délicate. Selon B. Tanguy (Dictionnaire des Noms de Communes du Finistère) "la topographie ancienne du site du château n'est pas pour démentir l'hypothèse d'un dérivé formé avec un suffixe -st d'un vieux-breton bri, bre hauteur (correspondant au gallois briga, à l'irlandais bri, au gallois et au cornique bre.)" C'est également l'avis de Jean-Yves Le Moing (Noms de Lieux de Bretagne). A.J. Raude l'explique ainsi : "A l'appui de l'étymologie de M. P. Quentel on peut sans doute identifier le composant -st comme reste du radical du nom *Ostimi, forme la plus ancienne du nom des Osismes (Fleuriot, Et. Celtiques, T. 17, 311-312). Léon Fleuriot fait dériver *Ostimi de la racine *pos (latin post, postumus, etc. après). L'évolution st>ss est un fait bien attesté, mais elle n'est pas obligatoire, et des prononciations plus conservatrices pouvaient subsister sur place et avoir contribué à la création du nom Fine Posterne. En évolution bretonne *Ostimi devrait donner *Est(v) avec amuissement du V comme dans Ach. *Bre-est peut donc être la colline des Ostimi. Si cette étymologie est correcte on doit avoir de bonnes chances de retrouver l'élément -est en toponymie, comme par exemple à Pont-Eston en Yvias, dans la zone frontière des Coriosolites." On peut signaler également le nom Brestan, nom d'un petit havre en Pleubian (Tregor, 22). La finale -an est généralement la marque d'un diminutif. Il est également intéressant de noter que Brest se prononce avec un "é" en breton, différent donc, de la prononciation "à la française".